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Les Français inquiets des risques climatiques (étude)

Alors que le nombre de catastrophes naturelles semble s’accroître en France et dans le monde ces dernières années avec le dérèglement climatique, le groupe Stelliant a réalisé une enquête avec OpinionWay pour mieux cerner la perception des Français vis-à-vis des phénomènes climatiques extrêmes. Ces derniers sont particulièrement conscients de l’augmentation des inondations, de la sécheresse, des incendies, et des tempêtes.

Les Français inquiets des risques climatiques
Stelliant et OpinionWay ont mené un sondage auprès de 1 000 Français âgés de plus de 18 ans durant le mois d’août 2021 pour les interroger sur le « risque climat ». Les résultats révèlent que les Français sont notamment inquiets des inondations (49 %), de la sécheresse (39 %), des feux de forêt (38 %), et des tempêtes (33 %).
Didier Richert, directeur risques des particuliers chez Stelliant, reconnaît que la perception des Français est justifiée et vérifiée : « Le nombre de communes reconnues en état de CATNAT sécheresse a triplé ces trois dernières années, et cette tendance va perdurer, voire s’accentuer au regard du dérèglement climatique ». Loin de concerner uniquement le sud de la France, 80 % du territoire français serait ainsi classé à risque « très probable » ou « probable », selon la cartographie du risque sécheresse, publiée chaque année avant l’été. Du point de vue des bâtiments, Stelliant précise que la sécheresse est souvent révélatrice des fissurations d’un bâtiment, et non la cause même. « Tous les bâtis travaillent et comportent des microfissures, les matériaux vieilissent, la capacité de portance des sols évolue au gré des périodes de gel et de dégel », explique le cabinet. « S’il est compréhensible qu’un assuré présuppose la prise en charge des fissures apparues sur un bien situé sur une commune reconnue par un arrêté CNS, l’examen de nos données montre que 60 à 70 % des déclarations concernant ce phénomène ne sont pas imputables à la sécheresse mais au vieillissement du bâti », précise Didier Richert. Ainsi, l’expert qui se rend sur place se doit également de prendre en compte la nature des sols, la date de construction du bâtiment, les différents matériaux, et les activités voisines. Les Français sont également nombreux à estimer que leur logement n’est pas équipé pour résister au gel. Stelliant rappelle qu’il existe pourtant des « mesures de bon sens, comme par exemple la vidange des radiateurs d’un logement inoccupé pendant l’hiver pour se prémunir de risques liés au gel ». Outre la sécheresse et le gel, la récurrence et le nombre d’inondations risquent également d’augmenter, comme en témoignent les récentes épisodes en France, en Belgique et en Allemagne. Ces inondations ont causé la mort de plus de 200 personnes en 48 heures, et de nombreux dégâts matériels. Ainsi, l’Allemagne a prévu de consacrer 30 milliards d’euros à la reconstruction des habitations et infrastructures endommagées.
Selon les résultats du sondage Stelliant-OpinionWay, près d’un Français sur deux (46 %) déclareraient avoir subi au moins un sinistre lié à de tels phénomènes climatiques, notamment des tempêtes (26 %), la sécheresse (20 %), et le gel (18 %).
Lors de ces sinistres, les Français attendent généralement une prise en charge des travaux (70 %), un relogement temporaire (58 %), et une indemnisation des frais de déblayage et de nettoyage des lieux sinistrés (49 %). De fait, ils en attendent beaucoup des pouvoirs publics et des assurances, mais ne s’estiment pas toujours bien informés.
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