Depuis le 1er juillet dernier, le nouveau diagnostic de performances énergétiques (DPE) doit être mis en œuvre par les diagnostiqueurs immobiliers. Le mode de calcul ne repose plus seulement sur les consommations énergétiques, mais s’appuie également sur les caractéristiques du logement (isolation, menuiseries, mode de chauffage).
De nombreux logements déclassés défavorablement
Or, le 17 septembre, la FNAIM, l’UNPI et Plurience alertaient sur ce nouveau mode de calcul, donnant lieu à beaucoup plus de diagnostics de passoires énergétiques que prévu. Avec le nouveau DPE, les signataires estiment entre 800 000 et 1 million le nombre de logements classés G – soit la pire étiquette du DPE – au lieu des 500 000 annoncés par le gouvernement. Principale crainte : que de nombreux logements soient interdits à la location à compter de 2023.
Mardi 21 septembre, c’était au tour de la Fédération Interprofessionnelle du Diagnostic Immobilier (FIDI) et de l’Union des Syndicats de l’Immobilier (Unis) de déplorer des erreurs de calcul et déclassements défavorables des logements. Parmi les problèmes relevés sur le terrain : des erreurs de l’ordre de 30 % sur le coût des consommations au kWh pour l’électricité, ou encore des difficultés à obtenir les références techniques des isolants utilisés il y a plus de 10 ans.
La réalisation de DPE suspendue pour les logements construits avant 1975
Ce vendredi 24 septembre, la Direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature a publié un communiqué reconnaissant des « anomalies » sur les diagnostics réalisés pour des logements datant d’avant 1975, et conseillé aux diagnostiqueurs de les suspendre, sauf en cas de transaction urgente.
Le communiqué précise que les diagnostiqueurs peuvent toutefois continuer d’effectuer les visites et réaliser les mesures nécessaires, pour élaborer les DPE une fois que les correctifs auront été apportés.
Une réunion est désormais prévu le lundi 4 octobre entre le ministère du Logement et les professionnels de l’immobilier pour faire un point sur les problèmes rencontrés depuis le 1er juillet, et préciser les mesures correctives qui seront intégrées à la nouvelle version.
« C’est un soulagement de voir qu’on a été entendus (…) On attend la réunion du 4 octobre avec impatience », a réagi Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM, à cette annonce.