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La maçonnerie, un secteur qui recrute

Lors des Rendez-vous du Mondial du Bâtiment, qui se sont tenus ce vendredi 4 février, la chronique « Des métiers d’avenir » a permis de faire un focus sur le métier de maçon. Une profession qui recrute, avec plus de 25 000 postes à pourvoir en 2020, et qui, on l’oublie trop souvent, reste ouverte aux femmes. D’autant plus aujourd’hui avec les machines et exosquelettes à disposition pour atténuer la pénibilité.

La maçonnerie, un secteur qui recrute

Les Rendez-Vous du Mondial du Bâtiment ont mis, ce vendredi 4 février, les projecteurs sur le métier de maçon.

L’occasion de mettre une nouvelle fois en avant la campagne de communication « Fiers d’être maçons », lancée par la Capeb, le CCCA-BTP, l’UMGO, l’École Française du Béton, les Compagnons du Devoir, la FFTB et le SNBPE, en juin dernier.

Un éclairage nécessaire dans un contexte de difficultés de recrutement, alors que 25 000 postes de maçons étaient à pourvoir en 2020, et que les résultats d’une récente étude prospective montrent une chute progressive des effectifs de maçons salariés.

Redorer l’image du métier auprès des jeunes

« Aujourd’hui, on rencontre beaucoup de difficultés à recruter », témoigne Stéphane Loiseau, directeur technique chez GCC Construction. L’entreprise de gros oeuvre, qui comprend 2 700 salariés, cherche à embaucher 190 personnes. « Force est de constater que les jeunes ont du mal à s’orienter vers cette profession », remarque-t-il.

Clément Lelièvre, responsable de l’Institut des métiers de la maçonnerie chez les Compagnons du Devoir, reconnaît qu’il est difficile d’attirer les jeunes et qu’il devient urgent de redorer l’image du métier. « Les jeunes qui sortent de formation couvrent à peu près un quart des besoins, donc cela veut dire qu’il y a vraiment de l’avenir pour ces jeunes qui se forment dans le métier, mais aussi des difficultés pour les entreprises qui cherchent à recruter », résume-t-il.

Il souligne que le métier est pourtant en pleine évolution, avec les nouveaux outils numériques (BIM, impression 3D, exosquelettes…), et la nouvelle réglementation environnementale RE2020, qui met à l’honneur les matériaux biosourcés et géosourcés, tels que la terre crue ou le béton de chanvre.

Un métier ouvert aux femmes

Amélie Tonello, apprentie maçonne au CFA BTP d’Arles et ambassadrice de la campagne « Fiers d’être maçons », a également témoigné sur sa vision du métier, notamment en tant que femme, alors que le milieu fait souvent face à des préjugés. Elle a en effet dû s’imposer pour trouver un apprentissage dans le secteur, alors que les femmes ne sont pas toujours acceptées sur les chantiers. En cause : les conditions de travail jugées difficiles, notamment en raison du travail en extérieur et de la pénibilité. Aujourd’hui, les effectifs ne comptent que 0,5 % de femmes. Il est donc nécessaire de faire évoluer les mentalités. L’objectif d’Amélie : « Montrer que les femmes aussi ont le droit, et sont capables, de faire ce métier ».

La jeune femme reconnaît avoir baigné dans le secteur du bâtiment, avec un père spécialisé dans la mosaïque, le granito, et les escaliers en béton armé, mais c’est aussi une vocation. Après avoir essayé un CAP Carrelage-Mosaïque, et un stage dans un cabinet d’architecture, elle a finalement un coup de cœur pour la maçonnerie, et se dirige vers un CAP maçonnerie, puis un Brevet Professionnel.

« Aujourd’hui on a des engins de levage, qui permettent d’éviter la manutention et toutes les tâches qui sont pénibles et qui peuvent être réalisées par une machine », conclut Clément Lelièvre pour inviter les femmes à rejoindre les effectifs.

Pour écouter le replay, c’est ici.

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